mercredi 9 janvier 2013

Rapport N° A41
Intitulé : Complainte d'un Gibberling

Encore un mois sans post... Décidément, Allods Online me prend tellement toute mon attention ^^"
Enfin, voici un petit texte fait à l'occasion d'un petit concours de ma guilde sur le jeu cité précédemment.
Bonne lecture (Ah, oui, et bonne année :p )



Il était une fois, l'histoire d'un gibbersling,
Qui, ne sachant pourquoi, était contre la ligue.

Il était pour les siens, cela n'est qu'évidence,
Pour les autres : dédain, ou bien de l'ignorance.

Aux humains victorieux, seul comptais le pouvoir.
Aux elfes trop gracieux, seul comptais de se voir.

Les uns se querellait au sein même de leur race,
Toujours ils guerroyaient, pour quelques terres éparces.

Les autres, non moins tendres, vivaient de la luxures,
Quitte à aller se vendre à l'ennemie impur.

Telle était sa vision ; il était solitaire,
A ne voir rien de bon, à avoir des oeillères.

Il alla un beau jour dans le camp ennemi,
Il fini à la tour, nettoyant son parvis.

Il vis que, là aussi, la vie n'était pas rose,
Du cadavre qui vie à l'orc pas grandiose.

Le reste, parlons-en, la nature s'est fait tuer,
Ces gens aux longue dents ont bien tous dévoré.

"Du poissons comme repas ? C'est quoi que cette chose là ?
Un nouveau type de rat ? Tu mangeras ce qu'y a !"

Il fuit à toute vitesse, ne pouvant plus tenir,
évitant de justesse un destin des plus pires.

Il se dit en chemin, sur la voie du retour,
Qu'il ne fut pas malin d'avoir fait ce parcour.

Il n'aimait pas ces gens, mais c'était sa patrie.
Et même mal pensant, il était bien, chez lui.

mercredi 21 novembre 2012

Rapport N° A40
Intitulé : Compagnon

Oula. Un petit moment que je n'ai rien poster.
Voila une petite scène que j'avais envie d'écrire, histoire de contredire un peu les stéréotype des monstres habituels.

Un Compagnon.


    La vie me quittait, mais au moins, j'étais content de ne pas mourir seul.
    Depuis la grand infection qui décima presque toute la population mondiale, je vivais reclus en haut d’un immeuble à moitié effondré, suffisamment difficile d’accès pour évité la plupart des visiteurs, sain ou non, mais assez simple pour ma vieille carcasse. J’avais atteint les 55 ans, alors autant dire que j’étais surement le doyen de tout survivant sur des kilomètres à la ronde. Dernièrement, je survivais grâce aux quelques réserves que je m’étais constitué, mais avant, quand j’avais encore assez de souffle, je n’hésitais pas à descendre de nuit dans la rue, à la recherche de la moindre boite de nourriture, kit de survie militaire ou babiole en tout genre.
    C’est lors de l’une de ses sorties que je l’avais rencontré, un cas solitaire, surement abandonné par les autres à cause de sa jambe cassée, qui le rendais extrêmement lent. J’avais appliqué ma méthode habituelle : le laisser s’approcher le plus possible sans faire le moindre mouvement, et lui asséner un coup sec sur le coup avec ma masse improvisé afin de briser sa nuque. Peut-être commençais-je déjà à me faire vieux, je n’avais pas frappé suffisamment fort pour le tuer, mais seulement assez pour l’assommer. Il était tombé à mes pieds comme un vieux sac de chaire, endormis dans un ronronnement digne d’un raclement de gorge.
    Alors que je m’apprêtais à le finir, une drôle d’idée m’avait traversé l’esprit, une idée si absurde qu’elle avait toutes les chances de fonctionné : Les solitaires, aillant perdu toute notion de sociabilité, attaque tout ce qu’ils voient sans aucune distinction, il pourrait donc faire le meilleur des gardes.
    Je me retrouvai ainsi à trainer une vieille carcasse famélique, en priant pour qu’il soit effectivement bien solitaire. Je réussi tant bien que mal à le monter jusqu’à l’étage sous le mien, passage obligatoire pour accéder à mon petit nid douillet, véritable entrepôt de survie. Avec ma manie de prendre tout et n’importe quoi, "au cas où", il me fut facile de trouver une vieille chaine de bonne longueur accompagné d'un collier de fer. Je l'attachai solidement à la tuyauterie, vérifiai qu'il ne pouvait pas aller trop loin, et rentrai dans mon chez moi en attendant son réveil.
    Je passai les jours suivant à tester toutes les situations, afin d'être sûr qu'il ne puisse ni me surprendre, ni m'atteindre chaque fois que je devais sortir ou entrer. Plus les journées passait, plus son comportement m'étonnait : peut-être était-ce un reste de son intelligence passé, ou un coté de son instinct de survie, mais il semblait avoir compris que me tuer entrainerais sa fin à lui aussi. Il ne se privait pas pour autant de me dévisager avec envie chaque fois qu'il le pouvait.
    Les journées se changèrent en semaines, puis en mois, et je commençais à ressentir de l'attachement envers ma seule source de compagnie. Je lui avais même donné un nom : Sam. Et il remplissait son devoir à la perfection, mon Sam.
    A plusieurs reprises, des pillards avaient tenté de s'introduire dans ma demeure pendant mon sommeil, alerté par le feu que je faisais sur le toit. Aucun d'entre eux ne s'attendait jamais à se retrouver face à lui, un être en pleine forme, plus résistant que quiconque, et dont le seul désire est de vous manger vivant. Non seulement il en ressortait à peine blesser, mais en plus je n'avais pas à le nourrir pendant une à deux semaines.
    Malheureusement, cette survie miséreuse et poussiéreuse avait finalement raison de moi. Tous les cachets de vitamine et d'antidouleur que j'avalais ne me faisaient plus le moindre effet. Ces derniers jours furent les plus pénibles de mon existence, alors même que je ne quittais mon lit que pour jeter un morceau à Sam.
    Mais aujourd'hui je n'avais plus mal. A vrai dire, je ne sentais strictement plus mon corps. Je m'étais trainé tant bien que mal en bas avec la clef du collier de fer, j'avais libéré Sam de son entrave et je l'avait regardé me dévisager, encore et toujours, assis dans un coin. Tout en expirant pour la dernière fois, les yeux clos, je sentis mon bras droit se lever, et un léger picotement au niveau de mon poignet.
    J'étais heureux. J'avais tout de même réussi à lui apporter son repas, encore une fois, à mon zombie de compagnie.

jeudi 1 novembre 2012

Rapport N° WIN
Intitulé : Chibi Louvette.

Et non, toujours pas de récit à poster dans le coin.
Juste un petit post-dessin car j'ai gagné un petit concour - tirage au sort d'une blogueuse au trait choupi-kawai : Charln (Chibi Cheu)

Voila le crayonné qu'elle m'a fait :


Ouep, toujours dans le Canis Lupus :p
Aller, je me remet à écrire... une fois Assassin's Creed 3 fini.

mercredi 17 octobre 2012

Rapport N° FAN
Intitulé : Louvette.

Salutations par ici.
Je crains d'être un peu en manque d'inspiration (quoi? oui bon, excuse à moitié bidon, je nolife a fond), ces derniers temps, même si je commence à repenser à mon petit monde apocalyptique du Noir&Blanc.

Je poste quand même car malgré mon absence, il y a une geekette blogeuse qui m'a fait un Fanart, juste parce qu'elle en avait envie. Et comme elle sait que j'aime bien les petites Furry, elle m'a fait une louvette dans une position... des plus éloquente. (Pegi 18 inside, en somme)

Voila donc un aperçu :

 
Pour ceux qui veulent en voir plus (bande de pervers :p ), je vous redirige vers son blog. (et plus précisément l'article en question). Pour ceux qui préfère, elle a aussi un DeviantArt. (pub combo!)

Je crains que ce ne soit tous pour ce mois-ci... à voir peut-être d'ici 10 jours.

@plouche.

samedi 15 septembre 2012

Rapport N° A39
Intitulé : Guild Wars - Charr

Salutations, noble lecteur. Cela fait bien longtemps que je n'ai point poster la moindre chose en ces lieux. Je ne trouve toujours pas vraiment le temps d'en écrire plus, mais j'essaie de ne pas trop abandonner non plus.

Voila donc un petit RP pour mon personnage de Guild Wars 2. (avec un peu de music, je vous pris.)


    J’ai tué dès mon plus jeune âge... Et j’en suis fier.
    Je suis né dans le Sang, le Fer, les Cendres, et malheureusement, aussi dans les Flammes. Je suis un Charr, un peuple de fiers félidés à l’organisation militaire, un peuple toujours en guerre pour reprendre ses terres face au fléau humain.
    Ma mère avait grandi au sein de la pire des tribus, celle qui fut exilée par les trois autres après la destruction de leurs faux dieux, celle qui ne jurait que par la tyrannie qui nous avait menés à nous venger des humains d’Ascalon : celle de la Flamme. Elle était traitée comme ses congénères du sexe faible, destinée à une vie d’esclave loin du front, et uniquement utile pour nourrir les troupes ou mettre au monde de futur soldat. Elle fut sauvée par un soldat infiltré de la légion des Cendres qui l’avait aidé à fuir discrètement le caveau où elle avait été assignée, alors que celle-ci était la cible d’une attaque de la légion Sanglante. Ce soldat, mon père, l’avait aidée à s’intégré dans la Citadelle Noire, fierté de la légion de Fer, malgré les regards en biais et les critiques sur ses origines qu’elle devait subir. Malheureusement, à force d’infiltration, mon père et sa faction finirent par croire à la doctrine de la Flamme, et trahirent tout ce pourquoi ils avaient combattus.
    C’était dans ce climat de méfiance que j’étais venu au monde. J’avais le pelage rayé de mon père, la coloration argenté de ma mère, et les yeux rouges des affiliés de la Flamme. Je reçu le nom de Mariik. Dans les premiers mois de ma vie, je ne comprenais pas pourquoi les adultes évitaient de croiser mon regard, ni pourquoi ma mère, bien que socialement intégré dans la légion des Cendres, travaillais souvent seule au ravitaillement, tâche normalement délégué aux jeunes ou aux infirmes. Ce n’est qu’à l’âge de mes 14 mois, lorsqu’il fut temps pour moi de rejoindre le Fahrar des Cendres, notre école de vie, que mes camarades de troupes me le firent comprendre.
    Bien que notre mentor insistait toujours sur l’importance de former un groupe soudé, une famille plus importante que les liens du sang, il m’était parfois difficile de supporter les moqueries de mes congénères : certains parlaient de la traitrise de mon paternelle, d’autres s’aventuraient à parler de ma mère comme d’une Gladium, une sans légion et sans grade. Si les premiers s’en sortaient avec tout mon dédain, les seconds finissaient toujours par verser un peu de leur sang. J’arrivai toutefois à apprécié la compagnie de quelques-uns, ou plutôt de quelques-unes : Reeva et Euryale, deux femelles à peine plus jeune que mois mais tout aussi battante, que mes origines ne semblaient pas choquer outre-mesure.
    Les mois continuèrent de s’écouler lentement, au rythme des chasses, des missions et des morts. Les vantards s’aventurant seul ou face à plus fort qu’eux subissaient les lois de la nature, les faibles incapable de suivre une séance d’entrainement étaient mis aux taches les plus basses, et les indisciplinés rejoignaient rapidement les campements de Gladium. Dans mon cas, la dernière option fut plusieurs fois envisagée, mais je réussissais toujours les mises à l’épreuve que l’on me faisait faire. Je pensais que ma vie serait celle d’un simple soldat des Cendres, apprenant la furtivité et s’alliant avec l’ombre ; on avait même commencé à m’orienter vers une spécialisation de Voleur. Je pensais que les brimades et le regard des autres étaient mes épreuves. Je le pensais, jusqu’à ce jour.
   
   
    Nous allions sur notre 4ème année et notre mentor nous supervisait de moins en moins ; nous commencions à former notre propre bande. Ce jour-là, nous étions de corvée de ravitaillement dans un village du plateau de Diessa, lorsque l’on apprit qu’un enclos d’une ferme avait été détruit par mouvement inhabituel de Guivre, une espèce de gros vers de terre. Le bétail s’était dispersé, et notre petit chef de groupe, Howl, bien que pas encore nommé Légionnaire, décida pour nous tous d’aller prêter main forte. Nous avions donc passé une bonne partie de la journée à réassembler la clôture et à rechercher les vaches, lorsqu’une grosse explosion se fit entendre, loin à l’Est.
         Et bien, il leur en aura fallut du temps, pour abattre ce fichue avatar invoqué par la Flamme, entendis-je le fermier en chef parler à l’un de ses subalterne. C’est leur bordel de golem qui fait fuir les bêtes dans tous les sens.
         Ouais, mais... commença le second avant de s’arrêter un instant.
    Il continua sa phrase toujours accompagné de petit silence et de soupir :
         Il y a une compagnie des Sanglant qui est passé tout à l’heure... Parait qu’il n’y a presque aucun ouvrier qui a survécu... J’avais un ami là-bas... On allait souvent boire ensemble, après nos journées de boulot... Dommage.
         Oh, désole... Dit toi qu’ils ont eu ces chiens jusqu’au derniers, à présent. C’était quelle ferme ?
         Je ne sais plus trop quel nom. C’était celle de cette tigresse, celle qui gueulait toujours, là... Zepha, je crois.
    Reeva, qui avait elle-aussi surpris la conversation en route, avait à présent les yeux braqués sur moi, attendant ma réaction. Car c’était bien le nom du supérieur direct de ma mère qui venait d’être prononcé. J’étais debout, figé, incapable de réfléchir sur l’attitude correct à adopter.
         Hey, commença mon amie. Ce nom, ce serait pas...
         Il faut que je sache, fut les seuls mots que je réussi à prononcer avant de partir à toute vitesse.
    J’entendis Howl prononcer toutes sortes d’ordres et d’injures, mais je n’étais plus capable d’obéir. Je ne pouvais pas attendre. Il me fallait aller vérifier par moi-même.
    Le plateau était assez vaste, et ma course me paru durée une éternité. Malgré ma bonne condition physique, les muscles de mes 4 membres me brulaient lorsque j’arrivais enfin à la ferme. Ou du moins, ce qu’il en restait. Seul la tour d’une grange était encore debout, tenu par quelques bouts de ferraille enchevêtrés, et la seul chose encore visible des enclos était leur tracé, creusé dans le sol.
         Mère ! appelai-je.
    Mais la seule réponse que j’obtins vint d’un garde resté à garder le site.
         Hé, jeunot ! Viens pas jouer par ici ! Retourne donc courir avec ta bande, il n’y a que moi et les corps des tombés, ici.
    Je m’avançai alors dans la direction qu’il venait d’indiquer.
         Hé-hey ! s’exclama-t-il. Oh, et puis merde.
    Une petite rangée de corps s’étendait devant moi, sur de la terre et de l’herbe calciné. La plus part des morts souffrait de grosse brulure, visible un peu partout sur leur corps. Mais même à moitié brulée vive, j’aurais pus la reconnaitre entre mille. Elle était allongée là, le visage serein et les bras croisés. Ma mère reposait à présent dans son dernier sommeil.
    Je m’assis à coté d’elle, et me contenta de baisser la tête. Une profonde tristesse venait de m’emplir, mais je ne pleurais pas. Un Charr ne doit jamais pleurer, tels étaient les enseignements du Fahrar. Il se contente d’honorer ses morts avant de repartir au combat. Je restai là, dans le silence total, la tête vide, l’esprit ailleurs. Seul une petite mélodie mélancolique commençait à s’insinuer à la place de mes pensées.
    Des bruits de pas vinrent briser le silence de ces lieux désolés, mais je ne bougeai pas. Je ne voulais pas bouger.
         Centurion ! fit le garde qui, au bruit de son armure, semblait s’être mit au garde-à-vous.
         Repos, soldat, lui répondit une voix que je ne connaissais pas, mais dont je pouvais dire qu’elle était trop douce pour appartenir à un mâle. Tiens ? Qui est-ce ?
         Je ne sais pas, Centurion. Un jeune qui vient d’arrivé. Il semble faire son deuil.
         Pfeu ! cracha-t-elle, quelle perte de temps.
    Ces mots m’avaient irrité, mais même avec ce début de rancœur, je continuai à rester assis, les yeux fermés, la musique en tête.
         Bref, au rapport ! reprit-elle.
         Bien sûr. L’assaut a été une réussite, centurion. L’ennemi à été abattue à vue.
         Des pertes ?
         Les 9 ouvriers d’ici, qui se sont malgré tout bien défendu avant notre arrivé.
         Pas une grosse perte, donc, lança le centurion, coupant la parole à son soldat par la même occasion.
    Avec tout le respect que je devais à son grade, ce centurion avait réussi à faire passer ma tristesse au second plan, derrière une irritation telle, que mes griffes entaillais la paume de mes poings serrés. Je savais que ma mère se serait battue jusqu’à la fin, plutôt que d’avoir à retourner là-bas. Je ressentais à présent un grand besoin de me défouler, et la mélodie qui se faisait de plus en plus forte dans ma tête n’aidait en rien à me calmer.
         4 de ma bande son tombé pendant le combat ensuite, poursuivit le soldat.
         Et ces rats ?
         12 soldats, 3 invocateurs et leur avatar de feu. Tous éradiqués.
         Ahah, bien dans leur face... Hé, attendez ! vous avez oubliez le Shaman !
         Euh... non, Centurion, je n’en ai pas vue.
         Quoi ? s’exclama-t-elle. Une telle compagnie d’assaut sans un supérieur ! Etes-vous assez bête pour en avoir laissé un filer ?! Suivez-moi, nous rejoignons les autres, il ne doit pas encore avoir atteint le bord de nos terre ! On reviendra ici après.
    Les bruits de leurs pas s’éloignèrent rapidement, me laissant seul avec mes pensées qui fusaient, et mon ressentiment atteignant son paroxysme.
    Ma mère était morte, et l’un de ceux qui l’avait attaqué en traitre s’en était sortie sans combattre. Ma mère était morte, et celui qui avait donné l’ordre de son exécution était un pleutre qui avait fuit le champ de bataille.
         Ma mère est morte, et mon ennemi vivant !
    Ces mots étaient bien sortie de ma bouche, mais ma voix semblait venir d’outre-tombe. J’étais débout, sans souvenir de m’être levé. Je regardais dans une direction précise, sans me rappeler avoir tourné la tête. Mon corps était recouvert d’une brume noire, s’évaporant et se reformant à l’infini. Ma vue s’était assombrit, mais paradoxalement, je n’avais jamais vue aussi clairement. Je voyais une trace, un chemin de vapeur, une émanation magique mélangeant fer et feu. Je savais que c’était la voie qui me mènerait jusqu’à ma victime.
    Je courrai à coté de ce chemin invisible, suivant fidèlement chaque détour que celui-ci faisait. Je ne ressentais plus la moindre brulure dans mes muscles, ni même les plais de mes mains. A vrai dire, je ne ressentais plus que de la haine, envers tout ce qui m’entourait ; une envie de meurtre enivrait tous mes sens. Pourtant, dans toute cette folie, je gardais un peu de ma lucidité, notamment grâce aux quelques pensées qui s’étaient focalisées sur le chant maintenant pleinement audible :

    Ne craint cette nuit.
    Tu ne te perdras point.
    Toute étoile luit.
    Même quand l’ombre n’est pas loin.
    Eveillé d’un sommeil profond.
    Entend mon murmure dans le vent.
    Eveillé d’un silence bien long.
    De la solitude du présent.



    Je vis le chemin se densifier peu à peu au fils de mon avancé, et sentis la vie émaner en son bout. Une vie que je voulais arracher de toutes mes forces à son propriétaire.
         Tu vas rejoindre ta bande de lâches !
   
   
    Lorsque la nuit tombait, les jeunes travaillant en extérieur avaient pour ordre de finir rapidement ce qu’ils étaient en train de faire avant de rentrer directement au Fahrar. Mais ce soir, une bande s’attarda sur le seuil de la cité en compagnie de leur mentor : Ma bande m’attendait. Ils ne tardèrent pas à me voir revenir cahin-caha, le visage plein d’hématome et la fourrure tachée de sang sur à peu près tous le corps, tenant fermement un morceau de bois à la main.
         Quelle allure, dit donc ! furent les premiers mots du mentor à mon égard. Un beau résultat, pour ce qui est de partir seul et contre tout ordre. Tu n’échapperas pas éternellement au campement, tête brulé !
         Je... commençais-je.
         Inutile de te chercher la moindre excuse. Reeva m’en déjà parler. Tu aurais pu... Non, tu aurais du attendre simplement que l’on ramène les corps à la citadelle. Avec un tel raisonnement, je suis sûr que tu es allé te perdre dans un nid d’Aigle-Griffons, vue ton état.
    Il commença à rire grossièrement, rejoins par quelques ricanements de mes compagnons. Mais cette joie forcée fut stoppée net lorsqu’il reconnu le bâton, que je tenais à présent devant.
         Q-Qu’est ce que...
         Vous nous avez toujours appris à ramener des trophées de nos chasses, dis-je en jetant le bout de sceptre à ses pieds, qui rebondis plusieurs fois dans d’innombrables étincelles. Voici donc les restes d’un bâton de Shaman de la Flamme, que j’ai tué moi-même. C’était lui, le responsable de l’attaque d’aujourd’hui.
         Tu... Non... bégaya-t-il, cherchant une vérité plus plausible. Je sais, petit menteur, tu t’es approché de la ligne de front pour voler sur les morts. Tout dans la lignée des traitres qu’étaient tes parents, ton père comme ta mère ne vaudront...
         Silence, criais-je.
    Ce qu’il vit le fit non seulement enfin taire, mais lui fit aussi faire un pas en arrière. Mon linceul noir commençait à se reformer partiellement, et je luttais contre lui afin de garder mon calme. Je n’avais pas de cible sur laquelle me défouler, et je n’osais imaginer ce que me ferais faire une nouvelle ivresse de fureur.
         Je mérite que l’on me blâme pour mon irrespect et ma désobéissance, reprit-je, à peine calmé. Mais n’osez jamais plus insulter devant moi un Charr tombé en combattant pour les siens. Ma mère est morte en défendant les terres où elle travaillait !
    Je sentis que je ne pourrais me calmer en restant face à lui, et décida de passer simplement à coté, sous le regard désormais intrigué de mes camarades.
         Un nécromant... entendis-je notre mentor se murmurer à lui-même.
   
   
    La nécromancie, le jeu de la mort, peu importe l’époque et la race qui l’emploie, à toujours été observer d’un œil méfiant. Ajouté à cela la méfiance des Charrs envers toute forme de magie, dût à sa mauvaise utilisation par la légion de la Flamme, les jours suivants furent les plus solitaires que j’eus à passer. Ce calme me permit malgré tout de m’entrainer à revêtir le Linceul de Mort en gardant l’esprit clair, afin que mes alliés n’aient pas à me craindre sur le champ de bataille.
    Une batterie de testes et d’exercices me furent ensuite imposé, et mon adversaire lors des simulations de bataille fut toujours la même : Reeva. Je pensais d’abord que les tribuns voyais en cela une pression supplémentaire à m’imposer, mais j’appris par la suite que c’était elle qui se portait toujours volontaire. Je n’ai jamais pris le temps de lui demander par la suite si elle était la seule à avoir osé me faire face en ces moments, ou si elle avait simplement une totale confiance en moi et en mes capacités à me contrôler, mais je savais que ça simple présence était le seul soutien dont j’avais besoin.
    Avec l’approbation d’un grand nombre de tribuns des 3 légions, Je pus réintégrer pleinement ma bande, même si je savais que la confiance ne tiendrait plus qu’à un fils. Mon enseignement n’étant plus dans les cordes du Fahrar, le tribun Desertgrave, dont ma bande dépendrait plus tard, fit appelle à une experte extérieur : l’Asura Vikki Sooc. La taille minime des Asura cachais un grand savoir, et malheureusement la grande vanité qui va avec et que j’allais devoir supporté durant bien des mois. Mais grâce à elle, je découvris des forces et des sorts que jamais je n’aurai pensé pouvoir manipuler.
   
   
    Les années ont passé depuis cette époque. Ma bande s’est fait connaitre grâce à ces méthodes peu communes, dut évidement à ma présence. Je ne suis qu’un simple soldat, tout comme mes 5 compagnons de guerre, et c’est le Légionnaire Howl qui nous supervise, un Charr parfois un peu téméraire, mais agissant toujours pour le bien de bande et de la citadelle. L’ordre nous a été donné de nous joindre à des bandes des légions sanglante et du fer afin de disperser un attroupement de fantôme ascaloniens, qui rejoignaient la crypte du Duke Barradin.
    Que la légion Sanglante charge aveuglément jusqu’à leur mort. Que la légion de Fer construise ses machines de guerre. Vous nous trouverez dans l’ombre.

lundi 6 août 2012

Rapport N° A38
Intitulé : Discution


    Nous étions assis là, dos à dos, sur ce bout de rocher.
    – Et sinon, pourquoi tu es revenu par ici ?
    – Bah... Je sais pas. Ça faisait longtemps...
    – Très. Mais tu n’étais pas obligé.
    – Ça m’occupe l’esprit...
    – Combien de temps, déjà ?
    – Deux ans, environs...
    – Le temps passe tellement, je ne m’en rends même plus compte. Quoi de nouveau depuis ?
    – Bah... rien. Le train-train du boulot dans ma petite vie chiante et tranquille.
    – Ta vie chiante ? Tu veux qu’on parle de la mienne, peut-être, de vie ?
    – Ahah, tu choisis bien ton mot.
   
    Ahahahahahah
   
   
   
    – C’est vrai que je n’ai pas grand chose à t’envier.
    – Et donc, tu ne m’as toujours pas dit la raison de ta venue.
    – Mmmh... Je me suis dit que c’était toujours toi qui allais voir les gens, avec ton taf. Comme ça faisait longtemps, je me suis dit que ça serait bien si quelqu’un faisait pareil pour toi.
    – Tch... Idiot.
    – Qu’est-ce qu’il y a ? Tu es gênée ?
    – Comme si c’était possible, avec toi...
    – Héhé... Tu sais... Après tes visites... J’ai souvent repensé à toi...
    – ...
    – Je me suis dit que je pourrais peut-être venir plus souvent dans le coin.
    – Tch... Tu sais très bien que je n’apporte que des emmerdes à ceux qui s’approchent.
    – Ahah... Marrant comme elles me disent toutes cela. Mais venant de toi, je trouve cela normal.
    – Et ça ne te fais pas peur ?
    – Pas vraiment.
    – Tch... triple idiot. Tu es quelqu’un de trop gentil pour ce monde.
    – Tu trouve ?
    – Il n’y a qu’à voir ton accoutrement étincelant. Je dirais que ton âme est un peu trop... hmmm...
    – Chevalier blanc ?
    – A peu près. Tu te sens toujours obliger d’aider et de défendre, malgré ce que cela peut causer, n’est-ce pas ?
    – Je crois...
    – Je me demande toujours comment tu fais pour ne pas avoir l’impression de te salir, dans tout cela.
    – Je me contente de penser à ce qui est juste, et de bien le faire.
    – Bien faire ne suffit pas forcement. Regarde mon travail.
    – Pardon.
    – Vraiment trop gentil...
    – ...
    – Bon, aller, je crois que ma pause est fini. On se revoit plus tard, héhé.
    – Sans aucun doute...
    Elle se releva, défroissa sa robe noir et s’en alla dans l’obscurité, la faux sur l’épaule.
    Je dévalai la pente en direction de la berge, puis donna mes deux sous au passeur pour qu’il me ramène à la maison.

vendredi 8 juin 2012

Rapport N° A37
Intitulé : Fin


Un Dernier Mot


    « Ce qui suit sera mon dernier message ici. Ces mots sont les derniers que j’écrirais de mon vivant. Je n’écrirais pas pour faire l’apologie des idéaux que j’avais. Je n’écrirais pas pour dénigrer ce qu’est devenue la société et que je déteste tant. Mais je veux écrire de façon claire, et en toute honnêteté. Je ne veux juste que ces quelques mots soit le reflet de ce que j’ai sur le cœur en cet instant. Dernier instant.
    J’ai toujours été seul. Je n’ai jamais été très attiré par mes semblables. Malgré cela, j’ai aussi toujours su m’adapter. Même si je m’éclipse toujours rapidement chez moi, pour glander, après les heures de travail, rien ne m’a jamais empêché du discuter calmement avec d’autres, et avec des filles, au travers d’un écran, ou rapidement dans les couloirs.
    Je n’ai pas eu une enfance des plus heureuses, mais une des plus tranquilles. Les autres me laissaient dans mon coin, et je ne leur demandais rien. Ma famille, bien que je l’aie délaissé pour partir aussi loin avec ce travail, a toujours veillé sur moi. Elle a toujours été présente pour moi, et même ces derniers temps, malgré la distance, je recevais leurs messages vidéo. Il n’y a toujours eu qu’eux à mes yeux. C’est peut-être cela qui n’allais pas chez moi. J’étais émotionnellement limité.
    J’avais réussi à me trouver ce travail tranquille, malgré le peu de qualification que j’avais. Mais la routine finit toujours par me lasser, surtout dans un tel boulot d’entretien. La routine semble être la normalité de ce monde. J’ai tenté de l’agrémenter en allant visité les lieux insolite de l’église, mais rien n’y fait. Et j’y étais coincé jusqu’à la fin. Il a fallut que ce drame arrive, surement encore pour l’avidité de quelqu’un. Ces gourous ont causé bien des massacres, ces derniers temps. Les gens poussent toujours plus loin, jusqu’à atteindre le drame. C’était pareil pour les ressources de notre Terre.
    Voila, donc. J’atteins le bas de ma feuille. Ma vie tiens sur un pense-bête. C’est risible. Je n’ai pas accomplie d’exploits. Je n’ai pas fait de grande découverte. Je n’ai rien fait pour qu’on retienne mon nom au final. Mais la gloire ne m’a jamais intéressé. Je voulais malgré tout, par ces mots, laisser une empreinte, infime au vue de ce qu’est devenu la société et notre population.
    Cette empreinte est sur vous. Vous qui avez trouvé et lu ce mot. Mon dernier mot. Merci d’avoir été jusqu’ici. Et bonne chance pour la suite.
    Mon nom est Travis Daug, Mecano sur L’USG Ishimura. »