Salutations, noble lecteur. Cela fait bien longtemps que je n'ai point poster la moindre chose en ces lieux. Je ne trouve toujours pas vraiment le temps d'en écrire plus, mais j'essaie de ne pas trop abandonner non plus.
Voila donc un petit RP pour mon personnage de Guild Wars 2. (avec un peu de music, je vous pris.)
Voila donc un petit RP pour mon personnage de Guild Wars 2. (avec un peu de music, je vous pris.)
J’ai tué dès mon plus jeune âge... Et j’en suis fier.
Je suis né dans le Sang, le Fer, les Cendres, et
malheureusement, aussi dans les Flammes. Je suis un Charr, un peuple de fiers
félidés à l’organisation militaire, un peuple toujours en guerre pour reprendre
ses terres face au fléau humain.
Ma mère avait grandi au sein de la pire des tribus, celle
qui fut exilée par les trois autres après la destruction de leurs faux dieux,
celle qui ne jurait que par la tyrannie qui nous avait menés à nous venger des
humains d’Ascalon : celle de la Flamme. Elle était traitée comme ses
congénères du sexe faible, destinée à une vie d’esclave loin du front, et
uniquement utile pour nourrir les troupes ou mettre au monde de futur soldat.
Elle fut sauvée par un soldat infiltré de la légion des Cendres qui l’avait
aidé à fuir discrètement le caveau où elle avait été assignée, alors que
celle-ci était la cible d’une attaque de la légion Sanglante. Ce soldat, mon
père, l’avait aidée à s’intégré dans la Citadelle Noire, fierté de la légion de
Fer, malgré les regards en biais et les critiques sur ses origines qu’elle
devait subir. Malheureusement, à force d’infiltration, mon père et sa faction
finirent par croire à la doctrine de la Flamme, et trahirent tout ce pourquoi
ils avaient combattus.
C’était dans ce climat de méfiance que j’étais venu au
monde. J’avais le pelage rayé de mon père, la coloration argenté de ma mère, et
les yeux rouges des affiliés de la Flamme. Je reçu le nom de Mariik. Dans les
premiers mois de ma vie, je ne comprenais pas pourquoi les adultes évitaient de
croiser mon regard, ni pourquoi ma mère, bien que socialement intégré dans la
légion des Cendres, travaillais souvent seule au ravitaillement, tâche
normalement délégué aux jeunes ou aux infirmes. Ce n’est qu’à l’âge de mes 14
mois, lorsqu’il fut temps pour moi de rejoindre le Fahrar des Cendres, notre
école de vie, que mes camarades de troupes me le firent comprendre.
Bien que notre mentor insistait toujours sur l’importance de
former un groupe soudé, une famille plus importante que les liens du sang, il
m’était parfois difficile de supporter les moqueries de mes congénères :
certains parlaient de la traitrise de mon paternelle, d’autres s’aventuraient à
parler de ma mère comme d’une Gladium, une sans légion et sans grade. Si les
premiers s’en sortaient avec tout mon dédain, les seconds finissaient toujours
par verser un peu de leur sang. J’arrivai toutefois à apprécié la compagnie de
quelques-uns, ou plutôt de quelques-unes : Reeva et Euryale, deux femelles
à peine plus jeune que mois mais tout aussi battante, que mes origines ne
semblaient pas choquer outre-mesure.
Les mois continuèrent de s’écouler lentement, au rythme des
chasses, des missions et des morts. Les vantards s’aventurant seul ou face à
plus fort qu’eux subissaient les lois de la nature, les faibles incapable de
suivre une séance d’entrainement étaient mis aux taches les plus basses, et les
indisciplinés rejoignaient rapidement les campements de Gladium. Dans mon cas,
la dernière option fut plusieurs fois envisagée, mais je réussissais toujours
les mises à l’épreuve que l’on me faisait faire. Je pensais que ma vie serait
celle d’un simple soldat des Cendres, apprenant la furtivité et s’alliant avec
l’ombre ; on avait même commencé à m’orienter vers une spécialisation de
Voleur. Je pensais que les brimades et le regard des autres étaient mes
épreuves. Je le pensais, jusqu’à ce jour.
Nous allions sur notre 4ème année et notre mentor nous
supervisait de moins en moins ; nous commencions à former notre propre
bande. Ce jour-là, nous étions de corvée de ravitaillement dans un village du
plateau de Diessa, lorsque l’on apprit qu’un enclos d’une ferme avait été
détruit par mouvement inhabituel de Guivre, une espèce de gros vers de terre.
Le bétail s’était dispersé, et notre petit chef de groupe, Howl, bien que pas
encore nommé Légionnaire, décida pour nous tous d’aller prêter main forte. Nous
avions donc passé une bonne partie de la journée à réassembler la clôture et à
rechercher les vaches, lorsqu’une grosse explosion se fit entendre, loin à
l’Est.
– Et
bien, il leur en aura fallut du temps, pour abattre ce fichue avatar invoqué
par la Flamme, entendis-je le fermier en chef parler à l’un de ses subalterne.
C’est leur bordel de golem qui fait fuir les bêtes dans tous les sens.
– Ouais,
mais... commença le second avant de s’arrêter un instant.
Il continua sa phrase toujours accompagné de petit silence
et de soupir :
– Il
y a une compagnie des Sanglant qui est passé tout à l’heure... Parait qu’il n’y
a presque aucun ouvrier qui a survécu... J’avais un ami là-bas... On allait
souvent boire ensemble, après nos journées de boulot... Dommage.
– Oh,
désole... Dit toi qu’ils ont eu ces chiens jusqu’au derniers, à présent.
C’était quelle ferme ?
– Je
ne sais plus trop quel nom. C’était celle de cette tigresse, celle qui gueulait
toujours, là... Zepha, je crois.
Reeva, qui avait elle-aussi surpris la conversation en
route, avait à présent les yeux braqués sur moi, attendant ma réaction. Car
c’était bien le nom du supérieur direct de ma mère qui venait d’être prononcé.
J’étais debout, figé, incapable de réfléchir sur l’attitude correct à adopter.
– Hey,
commença mon amie. Ce nom, ce serait pas...
– Il
faut que je sache, fut les seuls mots que je réussi à prononcer avant de partir
à toute vitesse.
J’entendis Howl prononcer toutes sortes d’ordres et
d’injures, mais je n’étais plus capable d’obéir. Je ne pouvais pas attendre. Il
me fallait aller vérifier par moi-même.
Le plateau était assez vaste, et ma course me paru durée une
éternité. Malgré ma bonne condition physique, les muscles de mes 4 membres me
brulaient lorsque j’arrivais enfin à la ferme. Ou du moins, ce qu’il en
restait. Seul la tour d’une grange était encore debout, tenu par quelques bouts
de ferraille enchevêtrés, et la seul chose encore visible des enclos était leur
tracé, creusé dans le sol.
– Mère !
appelai-je.
Mais la seule réponse que j’obtins vint d’un garde resté à
garder le site.
– Hé,
jeunot ! Viens pas jouer par ici ! Retourne donc courir avec ta
bande, il n’y a que moi et les corps des tombés, ici.
Je m’avançai alors dans la direction qu’il venait
d’indiquer.
– Hé-hey !
s’exclama-t-il. Oh, et puis merde.
Une petite rangée de corps s’étendait devant moi, sur de la
terre et de l’herbe calciné. La plus part des morts souffrait de grosse
brulure, visible un peu partout sur leur corps. Mais même à moitié brulée vive,
j’aurais pus la reconnaitre entre mille. Elle était allongée là, le visage
serein et les bras croisés. Ma mère reposait à présent dans son dernier
sommeil.
Je m’assis à coté d’elle, et me contenta de baisser la tête.
Une profonde tristesse venait de m’emplir, mais je ne pleurais pas. Un Charr ne
doit jamais pleurer, tels étaient les enseignements du Fahrar. Il se contente
d’honorer ses morts avant de repartir au combat. Je restai là, dans le silence
total, la tête vide, l’esprit ailleurs. Seul une petite mélodie mélancolique
commençait à s’insinuer à la place de mes pensées.
Des bruits de pas vinrent briser le silence de ces lieux
désolés, mais je ne bougeai pas. Je ne voulais pas bouger.
– Centurion !
fit le garde qui, au bruit de son armure, semblait s’être mit au garde-à-vous.
– Repos,
soldat, lui répondit une voix que je ne connaissais pas, mais dont je pouvais
dire qu’elle était trop douce pour appartenir à un mâle. Tiens ? Qui
est-ce ?
– Je
ne sais pas, Centurion. Un jeune qui vient d’arrivé. Il semble faire son deuil.
– Pfeu !
cracha-t-elle, quelle perte de temps.
Ces mots m’avaient irrité, mais même avec ce début de
rancœur, je continuai à rester assis, les yeux fermés, la musique en tête.
– Bref,
au rapport ! reprit-elle.
– Bien
sûr. L’assaut a été une réussite, centurion. L’ennemi à été abattue à vue.
– Des
pertes ?
– Les
9 ouvriers d’ici, qui se sont malgré tout bien défendu avant notre arrivé.
– Pas
une grosse perte, donc, lança le centurion, coupant la parole à son soldat par
la même occasion.
Avec tout le respect que je devais à son grade, ce centurion
avait réussi à faire passer ma tristesse au second plan, derrière une
irritation telle, que mes griffes entaillais la paume de mes poings serrés. Je
savais que ma mère se serait battue jusqu’à la fin, plutôt que d’avoir à
retourner là-bas. Je ressentais à présent un grand besoin de me défouler, et la
mélodie qui se faisait de plus en plus forte dans ma tête n’aidait en rien à me
calmer.
– 4
de ma bande son tombé pendant le combat ensuite, poursuivit le soldat.
– Et
ces rats ?
– 12
soldats, 3 invocateurs et leur avatar de feu. Tous éradiqués.
– Ahah,
bien dans leur face... Hé, attendez ! vous avez oubliez le Shaman !
– Euh...
non, Centurion, je n’en ai pas vue.
– Quoi ?
s’exclama-t-elle. Une telle compagnie d’assaut sans un supérieur !
Etes-vous assez bête pour en avoir laissé un filer ?! Suivez-moi, nous
rejoignons les autres, il ne doit pas encore avoir atteint le bord de nos terre !
On reviendra ici après.
Les bruits de leurs pas s’éloignèrent rapidement, me
laissant seul avec mes pensées qui fusaient, et mon ressentiment atteignant son
paroxysme.
Ma mère était morte, et l’un de ceux qui l’avait attaqué en
traitre s’en était sortie sans combattre. Ma mère était morte, et celui qui
avait donné l’ordre de son exécution était un pleutre qui avait fuit le champ
de bataille.
– Ma
mère est morte, et mon ennemi vivant !
Ces mots étaient bien sortie de ma bouche, mais ma voix
semblait venir d’outre-tombe. J’étais débout, sans souvenir de m’être levé. Je
regardais dans une direction précise, sans me rappeler avoir tourné la tête.
Mon corps était recouvert d’une brume noire, s’évaporant et se reformant à
l’infini. Ma vue s’était assombrit, mais paradoxalement, je n’avais jamais vue
aussi clairement. Je voyais une trace, un chemin de vapeur, une émanation
magique mélangeant fer et feu. Je savais que c’était la voie qui me mènerait
jusqu’à ma victime.
Je courrai à coté de ce chemin invisible, suivant fidèlement
chaque détour que celui-ci faisait. Je ne ressentais plus la moindre brulure
dans mes muscles, ni même les plais de mes mains. A vrai dire, je ne ressentais
plus que de la haine, envers tout ce qui m’entourait ; une envie de
meurtre enivrait tous mes sens. Pourtant, dans toute cette folie, je gardais un
peu de ma lucidité, notamment grâce aux quelques pensées qui s’étaient
focalisées sur le chant maintenant pleinement audible :
Tu ne te perdras point.
Toute étoile luit.
Même quand l’ombre n’est pas loin.
Eveillé d’un sommeil profond.
Entend mon murmure dans le vent.
Eveillé d’un silence bien long.
De la solitude du présent.
Je vis le chemin se densifier peu à peu au fils de mon
avancé, et sentis la vie émaner en son bout. Une vie que je voulais arracher de
toutes mes forces à son propriétaire.
– Tu
vas rejoindre ta bande de lâches !
Lorsque la nuit tombait, les jeunes travaillant en extérieur
avaient pour ordre de finir rapidement ce qu’ils étaient en train de faire
avant de rentrer directement au Fahrar. Mais ce soir, une bande s’attarda sur
le seuil de la cité en compagnie de leur mentor : Ma bande m’attendait.
Ils ne tardèrent pas à me voir revenir cahin-caha, le visage plein d’hématome
et la fourrure tachée de sang sur à peu près tous le corps, tenant fermement un
morceau de bois à la main.
– Quelle
allure, dit donc ! furent les premiers mots du mentor à mon égard. Un beau
résultat, pour ce qui est de partir seul et contre tout ordre. Tu n’échapperas
pas éternellement au campement, tête brulé !
– Je...
commençais-je.
– Inutile
de te chercher la moindre excuse. Reeva m’en déjà parler. Tu aurais pu... Non,
tu aurais du attendre simplement que l’on ramène les corps à la citadelle. Avec
un tel raisonnement, je suis sûr que tu es allé te perdre dans un nid
d’Aigle-Griffons, vue ton état.
Il commença à rire grossièrement, rejoins par quelques
ricanements de mes compagnons. Mais cette joie forcée fut stoppée net lorsqu’il
reconnu le bâton, que je tenais à présent devant.
– Q-Qu’est
ce que...
– Vous
nous avez toujours appris à ramener des trophées de nos chasses, dis-je en
jetant le bout de sceptre à ses pieds, qui rebondis plusieurs fois dans d’innombrables
étincelles. Voici donc les restes d’un bâton de Shaman de la Flamme, que j’ai
tué moi-même. C’était lui, le responsable de l’attaque d’aujourd’hui.
– Tu...
Non... bégaya-t-il, cherchant une vérité plus plausible. Je sais, petit
menteur, tu t’es approché de la ligne de front pour voler sur les morts. Tout
dans la lignée des traitres qu’étaient tes parents, ton père comme ta mère ne
vaudront...
– Silence,
criais-je.
Ce qu’il vit le fit non seulement enfin taire, mais lui fit
aussi faire un pas en arrière. Mon linceul noir commençait à se reformer
partiellement, et je luttais contre lui afin de garder mon calme. Je n’avais
pas de cible sur laquelle me défouler, et je n’osais imaginer ce que me ferais
faire une nouvelle ivresse de fureur.
– Je
mérite que l’on me blâme pour mon irrespect et ma désobéissance,
reprit-je, à peine calmé. Mais n’osez jamais plus insulter
devant moi un Charr tombé en combattant pour les siens. Ma mère
est morte en défendant les terres où elle travaillait !
Je sentis que je ne pourrais me calmer en restant face à
lui, et décida de passer simplement à coté, sous le regard désormais intrigué
de mes camarades.
– Un
nécromant... entendis-je notre mentor se murmurer à lui-même.
La nécromancie, le jeu de la mort, peu importe l’époque et
la race qui l’emploie, à toujours été observer d’un œil méfiant. Ajouté à cela
la méfiance des Charrs envers toute forme de magie, dût à sa mauvaise
utilisation par la légion de la Flamme, les jours suivants furent les plus
solitaires que j’eus à passer. Ce calme me permit malgré tout de m’entrainer à
revêtir le Linceul de Mort en gardant l’esprit clair, afin que mes alliés n’aient
pas à me craindre sur le champ de bataille.
Une batterie de testes et d’exercices me furent ensuite
imposé, et mon adversaire lors des simulations de bataille fut toujours la même :
Reeva. Je pensais d’abord que les tribuns voyais en cela une pression supplémentaire
à m’imposer, mais j’appris par la suite que c’était elle qui se portait
toujours volontaire. Je n’ai jamais pris le temps de lui demander par la suite
si elle était la seule à avoir osé me faire face en ces moments, ou si elle
avait simplement une totale confiance en moi et en mes capacités à me contrôler,
mais je savais que ça simple présence était le seul soutien dont j’avais
besoin.
Avec l’approbation d’un grand nombre de tribuns des 3 légions,
Je pus réintégrer pleinement ma bande, même si je savais que la confiance ne tiendrait
plus qu’à un fils. Mon enseignement n’étant plus dans les cordes du Fahrar, le
tribun Desertgrave, dont ma bande dépendrait plus tard, fit appelle à une
experte extérieur : l’Asura Vikki Sooc. La taille minime des Asura cachais
un grand savoir, et malheureusement la grande vanité qui va avec et que j’allais
devoir supporté durant bien des mois. Mais grâce à elle, je découvris des
forces et des sorts que jamais je n’aurai pensé pouvoir manipuler.
Les années ont passé depuis cette époque. Ma bande s’est
fait connaitre grâce à ces méthodes peu communes, dut évidement à ma présence.
Je ne suis qu’un simple soldat, tout comme mes 5 compagnons de guerre, et c’est
le Légionnaire Howl qui nous supervise, un Charr parfois un peu téméraire, mais
agissant toujours pour le bien de bande et de la citadelle. L’ordre nous a été
donné de nous joindre à des bandes des légions sanglante et du fer afin de disperser
un attroupement de fantôme ascaloniens, qui rejoignaient la crypte du Duke Barradin.
Que la légion Sanglante charge aveuglément jusqu’à leur mort.
Que la légion de Fer construise ses machines de guerre. Vous nous trouverez
dans l’ombre.